Nutrition

Régime Seignalet : une approche naturelle pour réduire l’inflammation

Régine Seignalet - Le Guide Naturo
Ecrit par Vanessa

À partir de la quarantaine, beaucoup de femmes ressentent un changement profond : douleurs articulaires, ballonnements chroniques, prise de poids, migraines, fatigue inexpliquée… Si ces signes sont souvent banalisés ou mis sur le compte des hormones, ils sont aussi révélateurs d’un terrain inflammatoire latent.

Or, l’inflammation chronique de bas grade est un facteur clé de nombreuses pathologies dites de “civilisation” : arthrose, maladies auto-immunes, troubles digestifs, surpoids, voire même vieillissement cutané accéléré. Alors que faire ?

De plus en plus de femmes se tournent vers des approches holistiques pour soulager ces troubles. Parmi elles, le régime Seignalet, conçu initialement pour accompagner les maladies auto-immunes, séduit par son approche naturelle et globale. Quels sont ses effets ? Quels risques à anticiper ? On fait le point.

1. Qu’est-ce que le régime Seignalet ?

Le Dr Jean Seignalet, médecin immunologiste, a développé ce régime dans les années 80 à partir de ses observations cliniques. Son hypothèse repose sur un concept simple, mais puissant : l’alimentation moderne est source de toxines, qui encrassent notre organisme et favorisent l’inflammation chronique.

Les grands principes :

  • Suppression du gluten (blé, seigle, orge) pour éviter l’hyperperméabilité intestinale.
  • Éviction des produits laitiers animaux, difficiles à digérer pour l’intestin humain.
  • Cuisson douce, inférieure à 110°C, pour préserver les nutriments et éviter la formation de composés néfastes (glycotoxines, acrylamide…).
  • Alimentation proche du cru : fruits, légumes, oléagineux, petits poissons gras, huiles vierges de première pression à froid, légumineuses, céréales sans gluten (riz, sarrasin, quinoa…).

Ce régime n’est pas une “diète miracle” : c’est une hygiène alimentaire à visée thérapeutique, fondée sur la biologie cellulaire, l’immunologie, la nutrition et l’écologie.

2. Inflammation chronique : un enjeu clé

En naturopathie, on considère que l’inflammation est un signal d’alarme du corps. Elle devient problématique lorsqu’elle est permanente, silencieuse, et s’installe sur plusieurs mois voire années.

Après 45 ans, plusieurs facteurs se cumulent :

  • Fluctuations hormonales (œstrogènes et progestérone)
  • Diminution des capacités d’élimination (émonctoires fatigués)
  • Sédentarité, stress chronique, alimentation transformée

Résultat : le corps “s’encrasse”, les cellules s’irritent, les douleurs s’installent

“Le feu de l’inflammation est alimenté par ce que l’on mange, mais aussi par ce que l’on pense et par ce que l’on ne digère pas” – principe fondamental en naturopathie.

Le régime Seignalet propose une réponse anti-inflammatoire par la réduction de l’apport de toxines et une meilleure qualité de digestion et d’assimilation.

3. Quels bienfaits peut-on espérer ?

Les témoignages sont nombreux, et certaines études cliniques préliminaires sont encourageantes, notamment sur :

  • Les douleurs articulaires : arthrite, arthrose, lombalgies chroniques
  • Les troubles digestifs : colopathies, ballonnements, SIBO
  • Les maladies auto-immunes : lupus, thyroïdite d’Hashimoto, polyarthrite
  • Les problèmes de peau : eczéma, psoriasis, rosacée

De nombreuses femmes rapportent également :

  • Une peau plus lumineuse
  • Moins de douleurs articulaires au réveil
  • Une énergie plus stable
  • Moins de migraines et de troubles du sommeil

Et pour cause : en réduisant l’irritation intestinale, on favorise un meilleur équilibre du microbiote, une meilleure absorption des nutriments et une réduction de l’activation immunitaire.

4. Quelles limites et précautions ?

Ce régime est puissant, mais restrictif.

Voici les points d’attention à garder en tête :

Les risques possibles :

  • Carences : calcium (si suppression des produits laitiers), vitamine D, fer, B12.
  • Frustration sociale ou familiale : les repas deviennent plus compliqués à partager.
  • Risque d’orthorexie : obsession de l’alimentation “pure”, culpabilité excessive.

Le régime demande aussi un vrai réapprentissage culinaire : on ne cuisine plus pareil, on redécouvre des aliments oubliés.

Ce n’est pas un régime “à la mode”, mais un changement de fond qui demande patience, écoute de soi, et accompagnement.

5. Comment l’adopter en douceur ?

Pas besoin de tout supprimer d’un coup. Voici un plan de transition en 4 étapes :

Étape 1 : Observer son corps

  • Noter les douleurs, troubles digestifs, énergie
  • Commencer un carnet de bord alimentaire

Étape 2 : Retirer les produits laitiers animaux

  • Remplacer par des laits végétaux enrichis en calcium
  • Introduire du gomasio, des légumes feuilles, des sardines pour le calcium

Étape 3 : Tester 1 mois sans gluten

  • Cuisiner avec du sarrasin, riz, millet, quinoa
  • Lire les étiquettes (beaucoup de sauces et plats préparés contiennent du blé)

Étape 4 : Cuisson douce + soutien des émonctoires

  • Cuire vapeur, four à basse température
  • Infusions de romarin, artichaut, pissenlit pour soutenir foie et intestins

Conseil naturo : associer ce régime à des moments de jeûne intermittent ou des monodiètes peut amplifier les bénéfices.

Le régime Seignalet est une approche nutritionnelle thérapeutique qui mérite d’être mieux connue. Pour les femmes de 45 à 60 ans, confrontées à l’inflammation chronique, il représente une voie naturelle, non médicamenteuse, et scientifiquement cohérente. Il ne remplace pas un suivi médical, mais peut grandement améliorer la qualité de vie.

Ce régime est une invitation à reprendre le pouvoir sur sa santé, à écouter son corps, et à redevenir actrice de son bien-être.

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Régime Seignalet une solution naturelle anti-inflammatoire - Le Guide Naturo

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